07/12/2018 La révolte des laissés pour compte

L'actualité nationale se retrouve aussi sur Photodudehors: le jaune! Cette couleur est bien présente chez les oiseaux, tant au niveau des plumes que du bec ou encore des pattes, mais jamais en gilet.

Le "gilet jaune" est un révolté, et pour cause: on l'a enfermé en cage, modifié génétiquement, et poussé à la performance, dans le but d'obtenir des médailles ainsi que sa semence pour recommencer indéfiniment cette infamie.

C'est quand même bien compréhensible qu'au bout d'un moment il ait eu envie de tout envoyer par dessus bord, et de retrouver sa liberté. Il ne s'en souvient probablement pas, mais son ancêtre, le Serin des Canaries (Serinus canaria), vivait paisiblement dans son île (et un peu ailleurs aussi) avant que les imbéciles décident de le foutre en cage. Faut dire que c'était pour la bonne cause: servir l'esclavage du travail sous terre, en prévenant du manque d'oxygène dans les galeries, pour que les "gueules noires" finissent avec la silicose et pas un sou en poche, plutôt qu'étouffés avec une pioche à la main...

Tandis que l'éleveur (appelez-le comme vous voulez, selon votre humeur du moment: le patron, le banquier, le politique, l'esclavagiste,...), lui, s'efforce de trouver ce qui est bon pour l'avenir de son protégé: de la bonne nourriture pour bien chanter et faire des concours, le tout en cage bien sûr. La classe, le tout en vêtement de travail - costume jaune -, bien sûr!

Il m'a donc semblé bien naturel de retrouver cet individu tout de jaune vêtu au milieu d'un rond-point, se nourrissant de ce qu'il trouvait sur place: du Chiendent...

S'est-il échappé ou l'a-t'on licencié et foutu dehors ? Nous essaierons de répondre à cette question au cours d'un prochain reportage.

15/12/2012 Le Jaï, païsse tropical....

Je m'appelle Calopsitte élégante, ou encore Perruche calopsitte. A l'état civil, c'est Nymphicus hollandicus.

J'ai fuit la captivité, pour essayer de me débrouiller tout seul, mais j'ai manqué de force. Ou de confiance, je ne sais plus trop... Je me suis laissé allé vers la plage du Jaï, car c'est malgré tout un chouette coin.

Puis j'ai laissé approcher votre serviteur, qui m'a attrapé, non sans que je me débatte quelque peu.

Je vais finir dans une autre cage que celle dans laquelle je suis né, plus loin...

Vous pouviez pas me laisser ou j'étais, non ? En Australie, je me serai débrouillé avec mes potes, mais c'est plus fort que vous...

10 décembre 2011 : La Perruche du Jaï

C'est avec une grande surprise que j'ai "découvert" cette Perruche à croupion rouge (Psephotus haematonotus) dans ce lieu tellement surprenant du Jaï.

C'est à coup sûr un oiseau échappé, ou libéré accidentellement de la cage dans laquelle on avait du l'enfermer. Cette perruche est originaire d'Australie, où elle est bien représentée localement : il n'existe pas de protection particulière la concernant. Elle est donc victime de son coloris, que les collectionneurs ou éleveurs semblent apprécier.

J'ai ici une pensée émue pour Pierre Perret, dont la chanson si bien connue revient tout naturellement.

Ce mâle (la femelle est beaucoup plus "terne") est bien loin de son domicile, et ne retrouvera  probablement jamais sa terre d'origine, n'étant pas un oiseau migrateur... Il semble chercher actuellement une partenaire pour accomplir sa "mission" : celle de se reproduire. Il n'en aura certainement jamais l'occasion. Mais qui sait ?

Les Perruche à collier (Psittacula krameri) que l'on peut aujourd'hui observer régulièrement et en nombre sur Marseille (et bien d'autres villes en France, et en Europe !) en sont un exemple. Qui aurait dit un jour qu'il y en aurait autant ! Cela résonne comme une aberration, une marque des temps de notre désintérêt pour notre environnement. C'est aussi la démonstration de l'adaptation des oiseaux à leur milieu.

Il existe malheureusement des cas d'espèces introduites (allochtones), dont l'existence menace les espèces autochtones, les causes étant multiples : régime alimentaire impactant la ressource, prédation directe, etc. Voir par exemple en France le cas des Ibis sacré (Threskiornis aethiopicus), ou encore de l'Erismature rousse (Oxyura jamaicensis).