18/01/2017 Incroyable

Non content d'avoir pu observer une bécassine d'aussi près la semaine dernière, c'est deux bécassines qui gagnent en témérité aujourd'hui. Ce doit être la période des soldes...

Par contre, attention: deux bécassines des marais (Gallinago gallinago) n'équivalent pas à une Bécassine double (Gallinago media), même si elles appartiennent toutes les deux à la même famille!

Au-delà du jeu de mots un peu léger, il faut l'avouer..., j'aimerai attirer votre attention sur le mode d'alimentation de cet oiseau. Plus particulièrement du genre auquel il appartient: les Scolopacidés.

En effet, on est en droit de se demander comment il est possible de "voir" la nourriture avec un aussi long bec, surtout planté dans la vase. D'un point de vue plus général, comment les oiseaux font-ils pour détecter leur nourriture ?

Beaucoup utilisent la vue, directe (une graine, une proie) ou indirecte (les  frémissements de l'eau), ou encore le "toucher" via la mise en bec (cf. les flamants, les canards), mais les Scolopacidés ont développé un sens tout particulier: ils sondent le sol pour en percevoir les vibrations. Leur bec est doté d'un système très complexe de "capteurs", les corpuscules de Herbst.

Malgré cette prédisposition, ça ne doit pas être facile de courir après sa pitance!

11/01/2017 Même pas peur !

On ne sait pas trop ce que pense les oiseaux, ni les animaux en général. D'ailleurs, ont-ils des pensées ?

En admettant que ce soit le cas, et je serai plutôt du genre à le penser, cette Bécassine a probablement dû se dire: "tiens, pour une fois, on ne me tire pas dessus! Continuons nos petites affaires: j'ai faim". Ou encore: "De toutes façons, si je ne mange pas maintenant, j'y reste... Alors faut y aller!".

C'est tout de même toujours aussi étonnant de pouvoir bénéficier de la proximité d'un oiseau habituellement farouche, comme la Bécassine des marais. D'autres oiseaux de cette famille, comme la Bécasse des bois, jouent plus sur leur confiance en leur camouflage et se laissent approcher très près sans bouger d'un "poil".

Pour revenir sur le côté improbable de cette rencontre, c'est la première fois en 20 ans d'ornitho que je me retrouve à découvert à moins de 10m de cette espèce! OK, à bord de la voiture, certes, mais généralement, elles décollent bien avant... C'était donc une occasion à ne pas "rater", et faire quelques images pour immortaliser cet instant. Un instant qui restera un excellent souvenir !